A coup d'sourires et de regards tu m'as conquis un soir d'été
A coup d'promesses et de mots d'amour tu m'as fait me sentir comblée
A coup d'avenir ensoleillé tu m'as montré un ciel ouvert
Je n'savais pas alors qu'à la place j'allais découvrir l'enfer
La duperie du romantisme fait le beau jeu de la violence
Qui se cache dans tant d'artifices et nous laisse vides de sens
Evaporée la femme heureuse qui sourit au monde et qui danse
Reste une coquille à moitié vide qui se soumet sans arrogance
J'me réveille encore en frissonnant
Au souvenir de tes caresses
Brises légères qui tenaient tant
A m'faire oublier ta faiblesse
A faire passer les ouragans
Qui m'avaient dévastée la veille
Les insultes que tu aimais tant
Quand t'abusais de la bouteille
C'est un coup de colère au milieu du vide
Qui me sort de la longue nuit
A coup de cris et de mensonges tu m'as soignée de mon audace
A coups de claques dans la gueule tu m'as parfois remise en place
A coups de honte et de pression tu me privais de mon espace
Je n'savais pas alors à quel point tu pouvais être une menace
Et moi pauvre chose prise dans les filets de ton mépris
Trop épuisée et trop paumée pour reprendre les renes de ma vie
Tes manipulations et tes désirs dont je payais le prix
Les veines polluées par l'ignoble venin de ton infamie
J'me réveille jamais en souriant
Au souvenir des moments doux
Ils sont pourris définitivement
Par ta haine qui salissait tout
Les coups que tu savais pas retenir
Les mots dévastateurs pour moi
M'avaient ôté l'envie de rire
Ont tout teinté du même froid
C'est un coup de tonnerre au fond de mon coeur
Qui me sort de la longue nuit
A coup d'amour pour nos enfants j'ai lutté pour pouvoir sourire
A coup de chants et d'amitié j'ai retrouvé l'envie de rire
A coups de volonté perdue j'ai réussi à te faire partir
Je n'savais pas alors que j'allais enfin m'en sortir
A coups de pieds dans les nuages des insomnies que je n'fais pas
Des cauchemars qu'elles font encore les mois où tu n'les appele pas
Des cicatrices que tu nous as laissées au coeur et puis à l'âme
Des souvenirs de cinq années passées à vivre dans le drame
Mais je te jure que cette fois tu n'auras pas le dernier mot
A coup de fer, à coup de force, à coups d'enclume, à coups de marteau
Je briserais la carapace dont t'as enveloppé mon ego
J'effacerais l'empreinte immonde que tu as gravée sous ma peau
J'me réveille enfin en les entendant
Rire dans la lumière du soleil
Quand elles sont dans leurs jeux d'enfants
Et moi dans un demi-sommeil
J'oublie au hasard des jours
Les cris, les coups et la violence
J'ai retrouvé le goût de l'amour
Je suis heureuse, je vis, je danse
C'est un coup de soleil dans mes rêves d'orage
Qui me sort de la longue nuit