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Les Créas de Gisèle
15 février 2012

Amour contrarié

Ange ou démon, mon amour ? Depuis le jour de notre rencontre, je ne saurais le dire. Tout en toi me torture. Tous mes sens en éveil quand je te regarde, je souffre le martyre car tu n’es pas mien. A peine je m’y attache, chaque partie de toi m’est arrachée. La douceur de tes yeux, quand tu les poses sur moi, est comme un cataplasme apaisant la brûlure de ton absence. Mais gare à l’imprudent qui arrache le pansement avant la guérison ! Et ta musique ? Oui, la musique de tes mots qui me bercent, ta voix comme une douce mélodie de violon à mes oreilles… A peine tu t’en vas ? Tes mots deviennent maux et les archets ne jouent plus que sur la queue des chats ! Et il en va ainsi de tout, la caresse de ta main balayant mes cheveux devient vortex béant qui m’ôte douceur et chaleur, l’odeur de ta peau nue contre la mienne s’aigrit et se fane comme la première pâquerette, et la douce salive que ta bouche laisse sur la mienne au crépuscule de nos étreintes sèche et ne laisse comme souvenir que le sel qui pique et brûle et meurtrit. Oh, comme il est paradoxal l’amour, oui je dis l’amour, qui lorsqu’il rencontre la distance mêle dans un même soupir le hurlement d’extase et le sanglot de tristesse, l’amour au-delà des routes qui, quand il nous rapproche rend à mon paradis l’ange dont il est le souverain, et quand il nous éloigne fait de toi une torture, un démon, mon ange.

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